Le processus d'individuation Carl Gustav Jung

Le processus d’individuation Carl Gustav Jung

Étape 1 « Persona » le masque

Se rendre compte que l’ « on » n’est pas « tout ». Seul l’être qui n’est pas prisonnier de sa persona, ni esclave dogmatique « de la vérité et des traditions » réunit les conditions pour entamer le processus de dépossession et peut « s’ouvrir » par désidentification. Il faut être capable de dire:  » Je ne suis pas celui que je croyais être jusqu’à maintenant. Je ne suis pas celui que j’appelle être moi, je ne suis ni mes projets, ni l’image que les autres et moi-même ont de moi. Je suis un inconnu et je me cherche ». Cela revient à se détacher des structures conventionnelles de la persona. Cela entraîne une certaine insécurité car il n’y a plus les repères « habituels » de la persona.Jung

La technique, le « véhicule » qui va révéler l’inconnu à l’individu qui a commencé le processus, est l’étude des rêves et de l’imagination libre. Il pourra réaliser le mouvement régressif indispensable et rebondir vers le mouvement progressif. Qu’est ce que le processus d’individuation selon C.G. Jung

Étape 2  l’Ombre » Le processus d’individuation Carl Gustav Jung

Ayant cessé de placer le centre de ses motivations dans la « reconnaissance sociale » et les systèmes conventionnels, en acceptant ce qui est contraire à son système de valeurs, sans pour autant se retourner contre son système, l’individu commence à découvrir ses propres qualités négatives. Qu’est ce que le processus d’individuation selon C.G. Jung

Elles apparaissent comme des insuffisances de caractère. Si l’individu ne prend à leur égard aucune attitude justificatrice et ne se laisse pas aveugler en s’excusant ou en accusant l’environnement extérieur (mauvaise éducation reçue, despotisme parental, habitudes,…), ses fautes s’éclaircissent.Qu’est ce que le processus d’individuation selon C.G. Jung

Si l’individu ne prend aucune attitude de refus ou d’auto-justification, ces aspects négatifs se manifestent au cours de rêves et parlent de cette autre face (le côté obscure de la force…). Ainsi au fil des séances de psychothérapie, la personne découvre qu’elle possède ces mauvais côtés. Ce processus d’assimilation de l’ombre peut laisser apparaître des comportements « condamnables » par la morale sociale, lorsque le niveau de conscience baisse par fatigue ou sous l’effet de médicaments.

À la fin de cette étape, l’individu a beaucoup changé. Il ne juge plus autrui, il devient plus compréhensif, plus fraternel avec le misérable, s’approfondit s’il était superficiel. Son moi s’est déplacé vers une position où le bien et le mal sont relativisés, et où le grave défaut de l’autre est vécu comme un défaut personnel.
La personne a dépassé le dogmatisme moral ou anti-moral. Le processus d’individuation C.G. Jung

Étape 3 « L’Anima, l’Animus » 

C’est la confrontation à l’archétype sexuel (anima, animus). C’est après avoir assimilé l’ombre que les images de l’anima/ animus acquièrent leur plus grande intensité. Le moi, évitant la grande perte d’énergie liée à la répression des pulsions négatives ou inhabituelles de l’ombre, acquiert plus de force et peut alors se confronter au collectif. C’est le début d’une INITIATION. Le dépassement de la dualité que la personne traînait depuis son enfance, du fait de la relation à sa mère. Le processus d’individuation Carl Gustav Jung

Dans le cas de l’homme

Lorsqu’il réalise le symbolisme de l’initiation au travers de rêves, surgit devant lui la femme-animal, l’anima sous la forme du féminin excitant, dans toute sa force douce, mais atroce. Le sujet vit, peu à peu, des changements d’humeur brusques. Dans son imagination jaillissent des imagos très vivantes.

Dans le cas de la femme

Ce qui se passe est à peu près semblable. Quand elle parvient à découvrir l’influence de l’animus sur ses opinions bien arrêtées, elle parvient aussi à le vider de son contenu et son moi accumule l’énergie véhiculée par les symboles du masculin intérieur.
Alors le moi cesse de s’identifier au sexe. L’archétype perd son pouvoir de fascination et il se transforme en véhicule d’inspiration et de créativité. Connaissance et sentiment s’harmonisent, vient la tempérance. L’homme n’est plus jamais fasciné par aucune femme et la femme n’est plus jamais fascinée par une idéologie. La personne n’est plus capable de « tomber » amoureuse, car elle ne peut plus « se perdre » dans l’autre, mais elle est capable d’éprouver un amour très profond, car elle reconnaît sa/ son partenaire en tant qu’autre individu.

Étape 4 « Le Soi »

Quatrième étape : la rencontre avec l’archétype « lumière »
Le moi se trouve confronté à une potentialité éblouissante, source de pouvoir, « l’archétype lumière », accompagné d’images puissantes suggérant omnipotence et omniprésence. Celui qui cède à la tentation de s’identifier à cet archétype se sent détenteur d’un pouvoir suprême et tombe dans la psychose de se prendre pour Dieu, un prophète ou un envoyé.

L’inflation est si fréquente dans cette phase que « tout le monde y fait une incursion, à un moment ou à un autre. L’individu ne s’en sort qu’en faisant acte d’humilité ». « Il survient alors, de la transformation totale : un mystérieux archétype latent s’active, dont les propriétés ne se découvrent que si le sujet a pu se libérer de l’inflation : l’archétype du Soi. »

L’archétype du Soi : aboutissement du processus d’individuation
Après cette étape, toutes les structures de l’individu commencent à se réorganiser vers un centre qui est le Soi. Le moi individualisé a atteint son but, le point central dépassant toute définition rationnelle, le Soi qui correspond pour Jung à « Dieu en nous ». « L’individuation n’exclut pas l’univers, elle l’inclut, dit Jung, car elle réintègre l’homme particulier au sein de l’archétype de l’homme universel, porteur de toute l’expérience de l’humanité.

C’est la rencontre de l’archétype « lumière ». Le processus d’intégration de l’anima/ animus s’achevant, des imagos de ceux-ci apparaissent, correspondant à des animaux représentant les profondeurs de la Terre Mère (reptiles, poissons). Le serpent est la figure symbolique de l’archétype sexuel. Si l’animus et l’anima finissent par se transformer en messagers de la profondeur de la psyché, leur symbole (le serpent) est une représentation de la médiation entre la Terre et le Ciel. Qu’est ce que le processus d’individuation C.G. Jung

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