Pourquoi Jung est à la mode ?
Carl Gustav Jung, figure emblématique de la « psychologie analytique » a fondé les bases du développement personnel, notamment avec la volonté de trouver du sens, d'écouter ses intuitions ou de se relier à ce qu'il y a d'irrationnel au plus profond de nous. Ses aspirations encore d'actualité ont été analysées par Jung il y a de cela plus d'un siècle.
Votre psychothérapeute psychanalyste jungienne, Mirjana BILAL TODOROVIC, exerçant à Marseille vous présente cette pensée encore peu connue.
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Pourquoi Jung est toujours d'actualité ?
Il est évident que la lecture de Jung exige engagement et persévérance. Elle évolue dans un univers divers et varié, naviguant entre la psychologie, la spiritualité, l'alchimie, l'astrologie, la Bible, le Bouddhisme, la Kabbale et les contes de Grimm.
Entamer la lecture des théories de la psychanalyse jungienne est une démarche qui vaut le coup.
Jung vient s'opposer à l'approche pessimiste de Freud qui présente l'humain comme voué à de perpétuels tourments intérieurs. Il propose alors un parcours vers l'harmonie et la positivité, des destinations qu'il appelle « paradisiaques » en temps de crise, où nous avons tous envie de rêver, d'échapper aux rigueurs de la raison. Reconnaître la puissance de l'esprit est aussi un élément fondateur de la pensée jungienne.
Carl Jung répond à ces besoins, ce qui vient souligner l'importance de le (re)découvrir de nos jours.
Bien au-delà de la Raison
Pour entendre ce que Jung a à nous dire, il est essentiel de renoncer à notre matérialisme et de nous rendre disponibles aux horizons de l'imaginaire et de la poésie, c'est-à-dire tous les éléments qui viennent dépasser notre compréhension.
Pour lui, une existence accomplie entraîne nécessairement une nourriture spirituelle et des relations harmonieuses avec les mystères qui viennent échapper à l'emprise de la Raison.
Comme le dit si justement Jung, « Corps et esprit ne sont pour moi que des aspects de la réalité psychique. Le corps est aussi métaphysique que l’esprit. » Ou encore : « La psyché n’est pas entièrement soumise à l’espace et au temps, annonçait- il à John Freeman, journaliste anglais en 1959. On peut avoir des rêves ou des visions du futur. Seule l’ignorance dénie ces faits. »
Selon Carl Jung, l'intuition revêt une importance égale à celle de la pensée issue de la Raison, de la sensation ou de l'émotion. Elle se présente comme une « fonction non rationnelle de la psyché».
Le « Je » est le résultat de 4 élements
Dans la pensée jungienne, notre réalité jungienne se construit autour de 4 piliers : l'ego, la persona, le soi et l'ombre.
L'ego est le noyau de la conscience, des émotions et des sensations. Il nous permet de nous percevoir comme nous-mêmes à tout moment de la journée.
La persona, dont le mot dérive du latin signifie littéralement « masque », vient représenter la personnalité que chacun d'entre nous revêt pour répondre aux attentes des autres et ainsi, se faire accepter.
Le soi dans la psychanalyse jungienne va plus loin de la conception traditionnelle de la psychologie. On peut le comparer à notre âme, la « partie divine » de nous-mêmes, peu importe le sens qu'on lui donne.
Selon Juliette Allai, analyste des rêves et thérapeute, « On peut aussi bien l’appeler Dieu que le mystère ultime de la vie. Impalpable mais omniprésent, il règne sur nos existences. »
L'ombre, est un élément important à prendre en compte, qui vient englober tous les aspects de notre personnalité que nous refusons de reconnaître comme les nôtres, car entrant en conflit avec l'image que nous souhaiterions projeter de nous-mêmes et de présenter à autrui.
Un inconscient habité par des entités divines
Contrairement à la vision freudienne, Carl Jung propose l'idée que la psyché humaine est composée de deux inconscients : un inconscient de nature individuelle où s'expriment nos névroses et nos conflits personnels et l'autre inconscient de nature collective où se tisse le récit universel de l'humanité.
Il est peuplé de figures héroïques comme Œdipe, Icare ou encore la Belle au bois dormant et aussi un ensemble de symboles communs à l'ensemble de l'Humanité. Selon les théories jungiennes, un rêve de pomme nous fait voyager jusqu'aux origines mythiques d'Adam et Ève, nous revivons le mythe fondateur du paradis terrestre.
L'inconscient collectif, partagé et transmis de génération en génération, se présente comme une réalité psychique mais aussi biologique. Il abrite les réponses instinctives de l'Homme : la peur, l'intuition du danger, l'amour et l'angoisse face à la mort.
Cette pensée s'oppose donc à la vision de l'intériorité humaine de Freud, notamment avec son exploration de ses obsessions érotiques, scatologiques et inavouables.
Selon Jean-Jacques Antier, auteur d'une biographie éminente sur Carl Jung, « Il est plus agréable et valorisant de se voir plongé dans un inconscient peuplé de divinités que dans l’univers de fantasmes sexuels jaillis du cerveau reptilien ».
En cette période de crise et de désillusion, cette perspective vient offrire un nouveau souffle pour l'âme humaine.
De l'Ego au Grand soi
Selon Jung, le but de la vie est d'évoluer de l'ego, notre petite personne, vers le grand soi, grâce au processus d'individuation.
Ce cheminement intérieur nous pousse à développer une connaissance plus profonde, dans l'objectif de nous « auto-engendrer » en tant qu'individu unique au coeur de l'Humanité. On peut parler alors d'une seconde naissance.
Cet aspect revêt une importance capitale pour Jung qui rappelle que « devenir conscient de son soi, c’est permettre à l’univers de devenir conscient de lui-même ».
Le plus souvent, l'individuation se révèle après la crise de la cinquantaine, dans le deuxième partie de la vie. La première étant souvent régie par un ego particulièrement actif.
Pour atteindre ce but, nous confrontons l'ombre, la part de nous que nous préférons mettre sous silence à notre persona, représentant l'image sociale mais aussi avec notre anima/animus.
Nous devons arrêter de nous mentir et de refuser ce qui nous dérange en nous. Il est évident, que nous n'atteindrons jamais une intégration entièrement parfaite. Ici, l'importance se trouve dans l'effort que nous mettons en oeuvre afin d'y parvenir.
On peut parler ici plus d'un processus d'intégration et d'assimilation des aspects de notre personnalité qu'un grand ménage.
Cependant, Carl Jung nous prévient, nous ne sommes pas des anges. Il vient nous mettre en garde contre l'idée d'une vie sans conflits, aspérités et ombres. Une vie harmonieuse sans aucun défi serait alors comme ennuyeuse mais aussi comme inhumaine.
Cette quête initiatique peut se présenter sous plusieurs formes :
- l'analyse des rêves ;
- le travail sur soi ;
- la méditation ;
- la prière ;
- l'écriture ;
- la contemplation.
Bien que cette entreprise puisse être vue comme mystique, idéaliste voire naïve, faut-il pourtant en conclure que la rationalité pure procurerait plus de bonheur ? Apporterait-elle des réponses aux interrogations existentielles concernant le Bonheur, l'Amour, le deuil, la souffrance, la maladie ou la mort ?
C'est en 1946, qu'un vieil ami de Jung lui demanda comment vivre dignement sa vie.
Sa réponse fut sans détour : « Vivre sa vie ».
Vivre, tout simplement
En 1900, le jeune psychiatre Carl Gustav (né le 26 juillet 1875, décédé le 6 juin 1961) commence sa carrière à l'hôpital psychiatrique Bürgholzli en Suisse, à Zurich. C'est 6 ans après qu'il s'intéressa aux idées de Freud avec qui il échangera 380 lettres.
Il se met alors en quête de confirmer les hypothèses de Freud qu'il considère comme une figure paternelle bien que seulement 19 ans les séparent. C'est en 1908, que Freud reconnut Jung comme son héritier, son dauphin. Cependant, cette relation filiale harmonieuse s'arrête en 1911 quand Jung s'éloigne de l'interprétation des rêves pensée par Freud, où il considère le rêve comme la manifestation de désirs sexuels inconscients.
Il se plonge quant à lui dans l'analyse des mythes, de l'histoire des différentes civilisations et de la spiritualité. Jung ne considère pas la sexualité comme le centre de la vie psychique.
En 1914, une dispute entre les deux hommes scella leur amitié. Jung se retire de la présidence de l'Association psychanalytique internationale qui lui avait été confiée par Freud.
Jung devient alors le fondateur de la psychologie analytique. Il est cependant essentiel de rappeler que la psychanalyse freudienne lui doit son principe fondamental : l'exigence selon laquelle un psychanalyste doit d'abord suivre une analyse personnelle approfondie avant de pouvoir exercer.
Psychanalyse jungienne avec la psychothérapeute psychanalyste jungienne Mirjana BILAL TODOROVIC
Plongez dans les profondeurs de votre inconscient avec la psychothérapeute psychanalyste jungienne à Marseille, Mirjana BILAL TODOROVIC.
Grâce à son dévouement et son expertise, elle vous offre un espace bienveillant où vous pouvez :
- explorer votre monde intérieur ;
- mettre en lumière des archétypes et des symboles qui façonnent votre psyché ;
- s'engager dans un voyage à la découverte de soi.
Sa compréhension approfondie et poussée des concepts de la psychanalyse jungienne vous aide à mieux vous connaître et ainsi, vous accompagner dans votre parcours de vie.